Abydos

Placé sur la rive occidentale du Nil et en bordure du désert, ce site archéologique recouvre une superficie de plus de 8 km2. Les vestiges abydéniens sont datés de toutes les phases de l’histoire de l’Égypte antique. Du point de vue religieux, Abydos est le principal lieu de culte d’Osiris, le plus populaire des dieux funéraires. Selon le mythe, le dieu a été dépecé par son frère Seth et les prêtres du lieux se sont vus confiés la garde de la tête d’Osiris conservée dans un reliquaire. Plusieurs lieux de culte sont dédiés au dieu et les vastes cimetières qui se sont développés autour de la ville démontrent le fait, qu’en plus de la population locale, des égyptiens non-locaux ont décidés d’édifier là leurs tombes ou leurs monuments funéraires.
Durant la période prédynastique et la période thinite, Abydos semble principalement fonctionner comme un centre funéraire satellite à la ville de This. L’importance d’Abydos dépasse toutefois le stade de simple centre funéraire régional. Pour preuve, les souverains des Ire et IIe dynasties ont fait le choix de s’y faire inhumer. Par la suite, durant l’Ancien et le Moyen Empire, Abydos se présente comme un centre religieux de grande importance. Les monuments abydéens les plus fameux et les mieux préservés sont datés du Nouvel Empire. Il s’agit du temple funéraire de Séthi Ier et de celui de son fils, Ramsès II. On y a découvert les Tables d’Abydos ; deux listes mentionnant les noms de pharaons allant jusqu’à la XIXe dynastie. Parmi les plus anciens figure l’enceinte funéraire du pharaon Khâsekhemoui (Chounet el-Zébib) et l’enceinte dite du Kom es-Sultan où est localisée la ville ancienne et le principal temple dédié à Osiris. Toutefois, la majeure partie du site demeure cachée par le sable ; un fait qui transparaît dans le nom moderne du lieu : Araba el-Madfuna « Araba l’enterrée ».