Tessé : la galerie égyptienne joliment rénovée

Au musée de Tessé, l’espace dédié à l’Égypte antique a été entièrement restauré et enrichi de nouvelles pièces. Ce souterrain magique rouvre ses portes au public.

Fermée pendant un an pour cause de rénovation, la galerie égyptienne du musée de Tessé rouvre ses portes au public. Les travaux ont permis de restaurer la collection et de moderniser les salles, aménagées dans un espace souterrain de 600m2 : éclairage, accessibilité des personnes handicapée, audioguide, information aux visiteurs, avec l’arrivée du multimédia (vidéo, borne interactive, animation 3D)…

Tombeau reconstitué

La présentation des collections a été repensée, en lui donnant davantage de cohérence et une complémentarité avec les scènes représentées dans la reconstitution des tombes, pièces maîtresses de la galerie. Deux ensembles uniques en Europe : les reconstitutions, grandeur nature, des tombes de la reine Nefertari, épouse de Ramsès II, et de Sennéfer, gouverneur de Thèbes sous le pharaon Amenhotep II. La première, qui remonte à 1250 avant J.-C., est considérée comme une des plus belles et des mieux conservées de la Vallée des reines.

Ces pièces se découvrent en arpentant les « demeures d’éternité », tombeaux reconstitués pour ressembler au maximum aux originaux : même volume, même décor mariant scènes dessinées et hiéroglyphes.

120 pièces de collection

La galerie accueille aussi 120 pièces de collection. 70 proviennent de la collection d’archéologie égyptienne du musée, notamment un ensemble remarquable de sarcophages et enveloppes momiformes, dont la fameuse momie passée récemment sous un scanner de l’hôpital, ainsi que des stèles, une barque funéraire, des vases canopes, des objets rituels de la vie quotidienne…

S’y ajoutent une cinquantaine d’oeuvres prêtées par le musée du Louvre : statuettes de divinités, outils de sculpteur, fragment de papyrus du Livres des morts, coffret peint contenant des serviteurs funéraires, poteries pour le stockage d’aliments dans les tombes, amulettes…

« Nous avons choisi des objets qui ont un sens pour comprendre les rites et l’art funéraire, la conception égyptienne de la mort », résume François Arné, directeur des musées du Mans, en soulignant le rôle important du mobilier, qui permet au mort de bénéficier, dans l’au-delà, d’un confort et de moyens de subsistance comparables à ceux de la vie terrestre. « L’exposition montre aussi que les Égyptiens avaient un grand amour de la vie. Tous ces objets, c’est une manière de continuer à faire vivre le défunt. »

Musée de Tessé, 2, avenue de Paderborn. Tél. 02 43 47 38 51. Tarifs : de 2,50 € à 5 €. Demi-tarif le dimanche et les jours fériés. Gratuit pour les moins de 18 ans, demandeurs d’emploi étudiants de moins de 26 ans. Ouvert du mardi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h ; samedi, dimanche et vacances scolaires de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.

 

(source : Ouest France)

vingt-sept statues de Sekhmet retrouvées à Louxor !

Elles sont au nombre de vingt-sept. Vingt-sept, parfaitement conservées ou malmenées par le passage es millénaires, mais toujours fières. Fières car taillées dans du granit noir, roche fameuse pour sa grande solidité. Ces sculptures représentant la déesse lionne Sekhmet, issue du panthéon de l’Égypte antique, ont été retrouvées sur un chantier de fouilles à Louxor, a déclaré le Ministère égyptien des Antiquités.

Une sculpture retrouvée près de Louxor © Conseil suprême des Antiquités Égyptiennes, 2017

Il y a trois mille cinq cents ans, sur la rive occidentale de Thèbes, en Égypte, se dressait le Temple des Millions d’Années du pharaon Amenhotep III, bâtit au long de la XVIIIe dynastie ; mais il ne reste aujourd’hui rien du monument. Rien ? Ou presque. Demeurent, témoins muets de cette grandeur passée, deux colosses de dix-sept mètres de haut, taillés dans le quartzite.

Si ces deux sculptures défigurées sont bien connues des archéologues du monde entier, il semblerait que des secrets dormaient encore à leurs pieds. En effet, c’est à proximité directe des deux statues (appelés Colosses de Memnon) qu’une équipe d’archéologues égyptiens et européens a exhumé un ensemble de pas moins de vingt-sept statues !

Une déesse lionne très révérée

L’annonce a été faite, comme toujours dans ce pays du nord de l’Afrique, par le Ministère des Antiquités d’Égypte. Si la date précise de la découverte n’a pas été communiquée par le Ministère, on sait cependant que le groupe de vingt-sept sculptures ne comporte que des figurations de la déesse lionne Sekhmet.

La trouvaille a été réalisée dans le cadre d’un projet de conservations des rares vestiges du temple du pharaon Amenhotep III, puissant dirigeant de l’Égypte ancienne qui aurait régné entre 1391 et 1353 avant J-C. Ce plan de fouilles s’est étendu du 7 novembre dernier jusqu’à la fin du mois et c’est dans ce laps de temps relativement court que les statues ont été découvertes par les archéologues, comme l’a expliqué à l’AFP le directeur de la mission de fouilles, Hourig Sourouzian.

Sekhmet, puissante déesse personnifiant le soleil, protecteur et destructeur à la fois, était particulièrement révérée en Égypte antique. Très crainte pour ses colères brutales et inattendues, on lui rendait un culte particulier dans les temples.

La déesse Sekhmet, sculptée dans le granit noir © Wikimedia Commons

Selon les déclarations du secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Mostafa Waziri, certaines sculptures représentent la célèbre déesse assise sur un trône et tenant l’Ânkh, symbole de vie chez les égyptiens, de la main gauche. D’autres statues figurent la divinité mi-femme mi-lionne debout, tenant fermement le sceptre Ouas, symbole de la puissance divine, serré contre sa poitrine.

Malheureusement, l’état de conservation des œuvres est plus que variable. Celles qui se trouvaient enterrées le plus profondément sont dans un état superbe mais celles se trouvant dans les couches supérieures du sol ont hélas souffert du passage du temps. Plusieurs sont même brisées en divers morceaux. Les déesses ont été sculptées dans le granit noir, une roche particulièrement solide et qui a permis aux sculptures de résister au passage des millénaires. Certaines sculptures mesurent jusqu’à deux mètres de haut.

Un culte important

Ce n’est cependant pas la première fois que la mission archéologique chapeautée par Hourig Sourouzian découvre des sculptures de la déesse lionne. Depuis que son équipe travaille en Égypte, c’est-à-dire depuis 1998, il a communiqué au Ministère des Antiquités pas moins de 287 statues de Sekhmet ! Une preuve de plus que le culte rendu à cette divinité était particulièrement intense en Égypte antique.

 

(source : http://www.exponaute.com)

Un sarcophage singulier vient enrichir les collections égyptiennes du Met

Couvercle du sarcophage du prêtre Nedjemankh, carton, or, argent, résine, gesso, verre et bois, période ptolémaïque tardive (150-50 av. J.C.) © The Metropolitan Museum of Art, New York

La semaine dernière, le Metropolitan Museum de New York annonçait l’acquisition d’un sarcophage égyptien en carton doré, daté du Ier siècle avant notre ère. Son couvercle, richement orné, est dès à présent exposé dans les galeries d’antiquités égyptiennes du musée.

« D’une grande beauté, ce sarcophage est, de plus, tout à fait singulier, ce qui le rend extrêmement rare. Nous sommes très honorés de pouvoir l’accueillir au sein de nos collections », déclarait Daniel W. Heiss, président et directeur du Metropolitan Museum de New York, suite à l’acquisition de ce flamboyant vestige de l’Égypte ancienne, conservé dans une collection privée depuis 1971. Daté de l’époque ptolémaïque (ou hellénistique) tardive, ce sarcophage fut réalisé pour Nedjemankh, un prêtre du haut clergé attaché au temple du dieu à tête de bélier Hérychef, divinité tutélaire de l’antique cité d’Héracléopolis.

Ce sarcophage dit anthropoïde, c’est-à-dire imitant la forme du corps humain, présente sur sa surface extérieure un décor en relief particulièrement élaboré réalisé en gesso, un enduit à base de plâtre. Les scènes et les textes qui le composent ont pour fonction d’accompagner le défunt dans son voyage dans l’au-delà. Entièrement recouvert d’or, l’objet nous plonge au cœur de la symbolique antique de ce métal inaltérable qui évoque tout à la fois la chair des dieux, le soleil et la vie éternelle. Une inscription inédite sur le couvercle vient expliciter cet usage de l’or dans un contexte funéraire. Autre fait exceptionnel, l’intérieur du sarcophage abrite des feuillets d’argent destinés à protéger le visage du défunt ainsi qu’une représentation de Nout, déesse du ciel nocturne.

ÉGYPTE : DÉCOUVERTE DE LA TOMBE DE L’ORFÈVRE DU DIEU AMON

L’Égypte antique est une période de prédilection pour les archéologues. On ne cesse en effet de découvrir sur le territoire égyptien des tombeaux, des momies et des temples très anciens. Aujourd’hui, c’est la tombe d’un orfèvre du dieu Amon que les archéologues ont découverte sur place, près de Louxour plus exactement. Il s’agit du dieu majeur de la mythologie égyptienne.

Le caveau est constitué de plusieurs salles. Ces dernières contenaient presque toutes des momies et des statues. Selon les tests effectués, ces momies se trouvent là depuis 3 500 ans environ.

Depuis, les momies ont commencé à être datées et les sarcophages restaurés. Cette découverte permet d’en savoir davantage sur l’époque du nouvel empire.

Qui était-il ?

Il s’appelait Amenemhat, un nom porté par plusieurs pharaons et qui signifie littéralement « sous la responsabilité d’Amon ». Ce n’était pas seulement son travail, mais aussi, et surtout toute sa vie que l’orfèvre a consacrée au dieu Amon. Le bijoutier a vécu à l’époque du nouvel empire, soit à une période allant du 16e au 11e siècle av. J.-C..

La découverte a été faite par des archéologues dans la nécropole de Dra Aboul Naga, à proximité méridionale de Louxour. L’endroit est réputé pour avoir déjà permis plusieurs autres trouvailles de cette même importance, en l’occurrence des temples et des tombes anciens.

C’est le ministère des Antiquités qui a fait la déclaration le samedi 9 septembre 2017.

Ce qu’on a trouvé d’autre ce jour-là

À part Amenemhat, trois autres momies, celles d’une femme et de ses deux enfants, ont aussi été découvertes dans une autre salle de cette tombe. On y accède grâce à un couloir. L’égyptologue, Chérine Ahmed Chawqi, spécialiste des os, affirme d’après ses analyses que la femme a vécu pendant environ un demi-siècle.

Elle semblait atteinte d’une maladie bactérienne située au niveau de ses os.

Un autre passage mène à une troisième salle remplie de momies, de 150 petites statues funéraires et de masques. Les statues étaient taillées, soit dans le bois, la terre ou la roche calcaire. Ce même sépulcre contenait une statue de l’orfèvre, assis sur une chaise à côté de sa femme.

Elle portait une robe et était coiffée d’une perruque. Entre les époux se trouvait un portrait peint de leur fils.

L’encens dans l’Égypte antique, plus qu’une purification

Son parfum a imprégné la terre et la culture durant des millénaires, particulièrement durant les dynasties des périodes intermédiaires et celles qui ont suivies

Selon une étude menée par Elliot Wise, de l’Université de Brigham Young, le parfum de l’encens a imprégné la terre et la culture de l’Égypte durant des millénaires, particulièrement durant les dynasties des périodes intermédiaires et celles qui ont suivies.

L’auteur évoque des bas-reliefs et des textes trouvés sur des papyrus qui expliquent que l’encens ne servait pas uniquement aux prêtres pour les cérémonies de purification. Pour eux, l’encens était en relation étroite avec l’œil d’Horus ou le corps des dieux.

« Les représentations les plus courantes d’encens dans l’Égypte antique proviennent de tombes et de temples où les scènes les plus typiques représentent un pharaon ou un prêtre durant la purification d’une momie ou de la statue d’un dieu », décrit Elliot Wise.

Plus tard, les prêtres chrétiens coptes ont également adopté les encensoirs pour purifier leurs autels. Le chercheur précise qu’en revanche, de nos jours, ce sont les parfumeries qui en exportent partout dans le monde.

« Dans les tombes antiques creusées dans le sable chaud on sent toujours les restes de résine [l’encens] et la douce odeur des fleurs de lotus qui s’épanouissent le long du Nil », l’auteur souligne l’odeur du lotus qui s’émane du fleuve, cette fleurs si souvent représentée par les anciens Égyptiens (et qui symbolise la pureté en Orient).

Un bas-relief de la XIXe dynastie du temple de Séthi Ier à Abydos montre un « exemple classique de fumigation rituelle, dit l’auteur. Sethi divinisé se penche en avant vers la statue d’Amon-Ra. De sa main droite coule de l’eau sur un bouquet de fleurs de lotus, tandis que de sa main gauche s’élève de la fumée vers le dieu, à partir d’un encensoir en forme de bras. »

Ces encensoirs en forme de bras humain soutenaient une écuelle remplie de charbon et l’officiant sélectionnait des sachets de résine d’un petit compartiment situé à ses cotés pour les jeter dans le récipient.

Les pharaons faisaient aussi pousser les arbres nécessaires aux encens ou importaient la résine pour les temples et les tombes égyptiennes.

« L’encens est symbole de vénération et d’oraison, mais à un niveau plus profond, il évoque aussi la présence réelle de la divinité manifestée par la fragrance des dieux », selon un texte trouvé dans les temples évoqué par Elliot Wise. On lui affectait, entre autres attributs, la vie et la fertilité.

Certains fragments évoquent des divinités spécifiques selon les odeurs ou le type d’encens.

D’autre part certains secrets de fabrication sont détaillés sur les murs du temple d’Horus à Edfou. « Les meilleurs encens de myrrhe naissent dans le regard du roi », dit un fragment.

Pour certains l’encens de labdanum (ciste) représentait les larmes qui tombaient l’œil du dieu Horus.

Avec ce rapprochement, cet encens apparaît en relation avec Osiris d’une manière spécifique, et les savants croient que son nom était utilisé pour signifier « emplacement des yeux », en référence à la légende d’Horus offrant l’œil « parfumé » à son père comme la preuve de sa victoire sur le dieu Seth.

Les textes mentionnent aussi le bélier d’Osiris, car ces animaux se nourrissaient de fourrés. Le ciste s’emmêlait dans la barbe des chèvres et durcissait, on pouvait donc récolter de l’encens en leurs coupant la barbe.

Aussi, on croit que la barbe rituelle du pharaon pourrait également évoquer l’encens.

Et les enceintes sacrées d’Égypte pourraient avoir alors été imprégnées de « l’odeur de la terre divine ». Selon Elliot Wise on peut conclure que pour le prêtre du temple appelé Hepusonb, par exemple, la cérémonie de l’encens était très importante. On retrouve en effet des représentations du rituel sur les murs du lieu.

Les descriptions des bas-reliefs égyptiens où on retrouve de l’encens font généralement allusion aux yeux de Thot, à Osiris, à la partie supérieure d’Horus, aux membres divins, les os des dieux etc.

Sur les pyramides et les obélisques on retrouve le symbolisme du Soleil et celui de « l’arôme de l’œil d’Horus ». Le roi apparaît dans un fleur de lotus et le parfum de la fleurs renaît tous les matins, exactement comme la fumigation d’encens lors du rituel destiné au dieu. La fragrance de l’œil d’Horus se répand comme la présence du dieu, explique Elliot Wise.

Sur les murs du temple funéraire de Deir el-Bahari on peut distinguer des hommes portant des arbres pour les encens. Le chercheur estime que les Égyptiens ont appris « à transporter et entreposer soigneusement l’encens et la myrrhe. »

Durant le traitement des morceaux de résine, ceux-ci étaient toujours considérés « comme des emblèmes du corps de leurs dieux ».

(source : http://www.epochtimes.fr)

Découverte exceptionnelle de 66 statues vieilles de 3300 ans

egypte-decouverte-exceptionnelle-de-66-statues-vielles-de-3300-ans

Le ministère des antiquités égyptiennes a déclaré que 66 statues de la déesse Sekhmet avaient été découvertes dans le temple du neuvième pharaon d’Egypte, Amenhotep III.

Nouvelle trouvaille sous le sable égyptien. Des chercheurs ont annoncé mercredi avoir découvert 66 statues bien conservées de la déesse Sekhmet, dans le temple du neuvième pharaon Amenhotep III, qui subit actuellement une restauration, a déclaré le ministère des Antiquités égyptiennes sur sa page Facebook. L’une d’elles mesure près de deux mètres de haut pour un-demi mètre de large. «Chaque statue est un chef-d’œuvre de la sculpture, combinant la tête d’un lion avec le corps d’une femme qui porte une perruque et une longue robe ajustée», a déclaré le ministre Mahmoud Afifi.

Sekhmet était considérée comme une déesse puissante et l’ancien pharaon aurait demandé à ce que de nombreuses statues soient érigées pour protéger son temple du danger. Notons que chacune des 66 statues est faite en pierre de diorite, un matériau solide également utilisé lors de la construction de temples. C’est probablement grâce à cela qu’elles ont pu résister aux années et au tremblement de terre qui a détruit le tombeau d’Amenhotep III (rappelons que ce pharaon régnait aux alentours de 1391 avant JC).

Dans la partie centrale du temple, les chercheurs ont également découvert une statue royale sans tête qui est censée représentée le pharaon. Pour l’heure, toutes les trouvailles ont été emmenées dans des musées pour être restaurées. Une fois que les équipes de restauration auront achevé leur travail, elles retourneront dans le temple d’Amenhotep III.

(source : Paris Match)